Studio numérique et home studio, matériel, techniques de prise de son et de mixage

 

Le matériel nécessaire 

La chaîne MAO (Musique Assistée par Ordinateur)       ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,2

L'ordinateur, les logiciels de MAO,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,3

La carte-son,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,4

Horloge et synchronisation, latence,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,.5

Les enceintes de monitoring,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,6

Les micros,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,7

Sur la notion analogique – numérique,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,8

La fréquence d'échantillonnage,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,9

Résolution d'échantillonnage et dynamique,,,,,,,,,,,,,,,,,10

L'enregistrement, musique électronique et instruments virtuels,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,11

Lois physiologiques de l'oreille et du son,,,,,,,,,,,,,,,12

Enregistrement de musiciens, d'orchestre ou de groupe,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,13

Soigner le son tout de suite,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,14

Réduire la "repisse",,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,15

En pratique,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,16

Quelques règles de composition,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,17

préparation de la séance d'enregistrement,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,18

Placement des micros et disposition des musiciens,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,19

La balance casques,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,20

La prise live,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,21

L'édition,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,22

La prise « re-re »,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,23

Rappel sur l'arrangement,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,24

Le chanteur,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,25

Le mix,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,26

Etape 1 : l'équilibre général,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,27

La balance batterie,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,27bis

Les EQ's,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,28

Limiter les basses,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,29

Le compresseur-limiteur,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,30

Basse-batterie,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,31

Le chant ou thème principal,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,32

Guitares et claviers,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,33

Etape 2 : les reverbs et delays,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,34

Etape 3 : les automations,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,35

5- Bounce ou export,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,36

Mastering,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,37

7-Conseils et astuces,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,38

 

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Avec l'avènement des ordinateurs et des studios virtuels, Il est devenu possible aujourd'hui pour chacun d'enregistrer et de mixer de la musique chez soi à la façon des studios professionnels, pour pas trop cher, avec bien sûr de la patience et du soin, un peu de place, et quelques microphones,

Vous allez voir que l'on peut aller assez loin dans la réalisation d'un projet d'enregistrement grâce à l'informatique.

 

 

1 - Chaîne MAO (musique assistée par ordinateur)

D'abord le point sur l'équipement nécessaire :

Shéma de base


 


1-L'ordinateur d'aujourd'hui remplace le magnétophone, la table de mixage, souvent les effets et peut même imiter sérieusement certains instruments dans certains cas comme la batterie, les synthés, le piano, les violons, etc... Les possibilités sont énormes.

Cet ordi sera donc équipé d'un logiciel de MAO (studio virtuel ou séquenceur) et d'une carte-son destinée à capturer le son des microphones et à le transformer en données informatiques. La carte-son servira aussi en monitoring pour écouter le son de l'ordi sur les Haut-parleurs.

Chaque ordinateur est équipé d'une carte-son intégrée destinée au multimédia, c'est à dire pouvant lire un fichier son stéréo mais pour l'enregistrement d'instruments et le traitement audio , il vaudra mieux s'équiper d'un système dédié, dont nous allons faire le détail plus bas.

En option : la surface de contrôle, c'est une sorte de télécommande dédiée au logiciel, visant à se rapprocher de la façon de travailler d'une vraie table de mixage, sans clavier ni souris. Enfin, surtout la souris.

2-Le clavier maître est un clavier de piano qui envoie des données « midi », (pas du son) et qui sert à piloter les instruments virtuels et à jouer comme sur un vrai piano.

3-Les microphones serviront à capturer le son lui-même (chant, guitare sèche, etc)

4-Les enceintes bien sûr pour écouter,

5-Un casque ou un ampli multi-casques et des casques audio si vous enregistrez un groupe,

 

 

L'ordinateur :

La marque de votre ordinateur importe peu. Il faudra un bon processeur pour travailler en multipistes (lire et enregistrer simultanément plusieurs pistes) et profiter des effets et plugins en temps réel (effets de réveb , écho, compresseurs, equaliseurs, etc,,) et suffisamment d’espace de stockage, mais actuellement, les capacités et les performances des disques durs sont largement suffisantes pour l’audio, même pour les gros projets. Sachez toutefois qu’une tour PC sera plus souple en termes d’évolutivité et moins chère qu’un Mac mais un peu moins luxueux à performances égales. En ce qui concerne la stabilité, il n'y a aujourd'hui plus grande différence entre Mac et PC. Pour travailler dans le confort, une carte graphique à double écran sera bienvenue...Le PC portable est à utiliser pour voyager ou sur scène mais à la maison, une tour est préférable.

 

Les logiciels de M.A.O.

Ils sont couramment répartis entre les catégories suivantes :

les séquenceurs se sont développés avec la norme MIDI (Musical Instrument Digital Interface)créée en 1982 par les fabricants d'instruments de musique électronique : A chaque action du musicien, correspond un code informatique ; Lorsqu'il joue une note sur son clavier , il transmet un message MIDI qui comprend la note jouée, son volume ainsi que divers renseignements comme son placement dans le rythme, sa durée, le son choisi, etc..., et permettent d'automatiser le jeu, le paramétrage de synthétiseurs, ainsi que le contrôle de tout appareils avec lequel il est relié virtuellement (VST) et physiquement (synthés). Les séquenceurs actuels sont bardés d'instruments virtuels, imitations de vrais instruments, voire de vrais instruments échantillonnés (pianos, batteries, synthés...), et ils sont au cœur de la composition de musiques dites "électroniques", house, techno, etc. Ils peuvent être pilotés par des surfaces de contrôle pour en faciliter l'utilisation.(Fruity loops, Reason, Ableton Live,...)


 


Les logiciels DJ : plus récemment, avec l'essor des DJ's, nombre de logiciels sont apparus pour faire un travail de « mix ». Il s'agit de  platines virtuelles plus ou moins performantes, bardées d'effets et pouvant enchaîner, changer le tempo et la tonalité de n'importe quel sample d'une bibliothèque, comme le ferait un bon DJ en discothèque. (virtual DJ ci-dessous, pour ne citer que le plus connu)


 


Les logiciels d'enregistrement audio (ou éditeurs de signal) vont du simple magnétophone numérique au studio multipistes intégré.(Audacity, Cubase, Protools, Wavelab..)


 


les logiciels de notation musicale (éditeurs de partitions, de tablatures, etc.), souvent couplés aux séquenceurs, permettent de produire des documents imprimés (partitions) pour exécution par des musiciens. Ils sont à la musique ce que le traitement de texte est à l'écriture textuelle (Sibelius, Finale).

 


 


Les synthétiseurs logiciels et instruments virtuels (VSTI), tirant parti des performances actuelles des ordinateurs, sont des programmes simulant numériquement des synthétiseurs existants ou totalement nouveaux directement sur l'ordinateur exécutant le séquenceur. La norme d'interface c'est à dire le système de pilotage virtuel se nomme VST pour les PC ou RTAS pour Mac,


 


Les logiciels de studio actuels tels que Protools ou Cubase cumulent toutes ces fonctions à la fois et proposent de nombreux instruments. On parle alors de studios virtuels :

Cubase :


 


Pro tools :


 


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La carte son

C'est un élément très important de votre chaîne numérique. C'est elle qui crée le lien entre le monde analogique réel et le monde numérique virtuel. La carte son n'est rien d'autre qu'un convertisseur analogique/numérique capable de communiquer avec l'ordinateur. Il existe aujourd’hui un grand nombre de cartes d’acquisition, ou cartes son, ou convertisseurs de bonne qualité et pour toutes les bourses. La qualité sonore est tout à fait correcte même sur de petites cartes PCI, qui sont des cartes que l’on insère dans les ports PCI dans la tour elle-même. C’est une très bonne solution, plutôt performante. La seule limitation pour ce genre de carte est son nombre d’entrées analogiques, ainsi que le manque de préampli micro, c’est à dire la possibilité de raccorder directement un microphone. En général, il faut brancher le micro sur un préampli externe comme une table de mixage pour ensuite le diriger vers la carte son. Il existe également de nombreux convertisseurs multipistes que l’on peut raccorder directement à cette carte PCI par le processus ADAT (8 pistes synchros) à l’aide d’un câble optique. (vérifier que la carte PCI accepte le processus ADAT). Ces convertisseurs se présentent sous la forme de boîtiers munis  d’entrées micro et donc de préamplis.

On parle de carte son quand le convertisseur communique directement avec l’ordinateur, en général par USB ou Firewire, et qu'il comporte au moins une entrée micro ou instrument et deux sorties. En général c'est deux entrées (stéréo). On parle alors de carte son externe. Ce boîtier peut être équipé de 4 ou 8 entrées micros ou instruments, d’entrées numériques SPDIF (2 pistes) et ADAT (8 pistes), ainsi que 4 ou 8 sorties analogiques destinées à être reliées à une table de mixage ou un ampli et des HP.

Carte son PCI


 


Boîtier convertisseur (carte son externe)


 


Horloge et synchronisation :

  1. La qualité de la carte son va se mesurer surtout par la qualité de ses préamplis micros donc son électronique et celle de son horloge. En effet, l’audio numérique a besoin d’une horloge ultra précise pour la fidélité de son échantillonnage ; Imaginez que vous enregistrez une partie de guitare. La carte convertit le son (courant alternatif) en  code informatique audio (wave, aiff) à raison d'un certain nombre d'échantillons par seconde, spécifié à l'avance. Souvent, 44100 ou 48000. (sans parler du suréchantillonnage qui lui est automatique). Ensuite, vous enregistrez une partie de basse. Pour ce faire, vous devez écouter la guitare. L’ordinateur doit alors lire la partie de guitare enregistrée et enregistrer simultanément la partie de basse. Pour ce faire, il va se référer à son horloge qui lui indique à quelle vitesse il doit lire ses échantillons. Cette vitesse doit être strictement identique à celle de l’enregistrement précédent. Si il y a la moindre fluctuation d’horloge entre l’enregistrement et la lecture, il n'y a plus de synchro et cela crée des parasites, des craquements, des problèmes de phase, cela s’entend dans le son qui devient métallique, etc…d’autre part, La même horloge doit piloter tout le système informatique, sous peine de graves disfonctionnements.  Chaque ordinateur dispose de sa propre horloge interne mais pour l'audio, il vaudra mieux utiliser l'horloge externe de la carte son et donc synchroniser l'ordinateur en esclave. En général, cela est prévu et chaque carte son est livrée avec un pilote dédié qui permet une bonne synchronisation entre l’ordinateur et le ou les convertisseurs. Dans les gros studios professionnels, une horloge indépendante de haute qualité pilote tout le système.

En home studio, le choix du pilote se fera par le logiciel « hôte », c’est à dire le logiciel d’enregistrement.

Pour l’audio, il s’agit en général d’un pilote « ASIO », qui est une norme développée par Steinberg (Cubase). Ce sont actuellement les pilotes audio les plus performants.

Un petit mot sur la latence :

l’ordinateur met un certain temps pour traiter les informations audio. Il s’ensuit une « latence », c’est à dire un temps plus ou moins long de traitement en rapport avec les performances du processeur et de la taille des « buffers » c’est à dire le nombre d’échantillons mis en mémoire tampon. Un mot là-dessus : L’ordinateur « préfère » traiter les informations par paquets. Il met ces paquets dans un coin de mémoire réservé (mémoire vive ou RAM ) et les traite les uns après les autres par blocs, à l'avance, au fur et à mesure des besoins. Plus ces paquets sont gros, plus le délai de traitement est long bien sûr mais moins ils demandent de charge processeur. C’est ce que l'on appelle la latence. Cela s’entend lorsque vous enregistrez un instrument, par exemple une guitare électrique mais que vous l'entendez avec un léger décalage par rapport à votre jeu réel. C’est très perceptible, à partir de 10 millisecondes environ. La taille de ces paquets que l’on appelle les buffers est souvent réglable par l’intermédiaire de la carte son. Buffers plus petits = latence réduite mais surcroît de charge processeur. On peut aussi augmenter la fréquence d'échantillonnage : Si on génère plus d'infos, les buffers se remplissent plus vite et on gagne sur la latence. Mais le processeur travaille aussi plus. Cela revient donc à diminuer la taille des buffers. Lorsque le processeur est surchargé, des clicks audio voire des interruptions de son se font entendre. Il faut alors augmenter la taille des buffers, diminuer la fréquence d'échantillonnage ou enlever quelques plugins. D’autres solutions existent que nous verrons plus bas. (bounce de pistes et monitoring direct)

 

 


Les enceintes de monitoring

Pour l'enregistrement, on parle d’enceintes de monitoring, de monitors ou d’enceintes tout court. Il y a deux grandes familles d’enceintes. (Je ne parle pas des haut-parleurs qui sont toujours les mêmes ; un aimant et une membrane). Il existe les enceintes passives, qui sont juste des boîtes en bois équipées de haut parleurs, comme par exemple les célèbres NS10 de Yamaha, auxquelles il faut rajouter un ampli, et les enceintes amplifiées ou actives, comme les Genelec 1031 légendaires aussi, qui sont déjà équipées d’un ampli.

Il existe bien évidemment toute une gamme d’enceintes à tous les prix et il s’agit là d’un élément important de la chaîne car c’est grâce à celles-ci que se fera le jugement sur la qualité du mixage ; Une enceinte trop flatteuse (trop riche en graves et aigus, moyenne en médiums et peu précise sur les attaques ou un peu molle, comme pour beaucoup d’enceintes hifi) condamne à « bâcler » les mixs.

L’avantage des enceintes passives est qu’elles sont peu chères, que l’on peut choisir son ampli et en changer. Le désavantage est qu’il faut un ampli adapté et performant, donc assez cher.

L’avantage des enceintes actives est qu’elles sont déjà équipées d’un ampli adapté.

Le désavantage est bien sûr qu’elles sont plus chères.

Chaque enceinte a son propre son et il appartient ici à chacun de choisir son système. Un système plus performant, plus puissant, plus solide, plus précis sera aussi plus cher, c’est mathématique…Mais on peut réussir un bon mix sur des enceintes « moyennes », Il s'agit juste de bien les connaître pour savoir comment elles se comportent et régler en conséquence. Par exemple, si l'on sait que l'enceinte manque de graves, on fera attention de ne pas pousser inconsidérément ces fréquences, ce qui aurait pour conséquence de faire de votre mix une bouillie sur tout autre système d'écoute.


Les micros :


Il y a 3 grandes familles de microphones :

Les micros dynamiques, qui ne nécessitent pas d’alimentation, qui n’ont donc pas de préampli. Ce sont les SM57, SM58, MD421, 441, D112, etc, il y en a des tas. Ce sont des micros relativement peu chers, très solides, et qui présentent les avantages suivants : peu sensibles au larsen car leur sensibilité chute très vite avec l’éloignement. Ils supportent également très bien les forts volumes, (en termes techniques, les fortes pressions acoustiques). Ils sont en général cardioïdes c'est à dire qu'ils captent devant eux et sur les côtés jusqu'à environ 90° mais pas derrière. Ce sont des micros de proximité très intéressants pour les percussions, particulièrement la batterie, les cuivres et les instruments à fort volume sonore comme les guitares électriques. Ils sont aussi utilisés sur scène pour les voix en raison de leur faible sensibilité au larsen. Leur son est en général plutôt médium.

Les micros électrostatiques, ou statiques, qui nécessitent une alimentation que l'on appelle alimentation phantom et qui est de 48v. Ces micros sont donc munis d’un préampli. C’est principalement lui qui va déterminer la qualité et la couleur musicale du micro. Le préampli peut être à lampe ou à transistor. On en trouve à petite membranes (micros fins en forme de tube) ou à grande membrane (micros de chant de studio, gros micros carrés, etc…)

Là encore il y en a des tas. Ce sont des micros très sensibles, ils captent tout les bruits ambiants, même éloignés. Ils ont souvent une directivité réglable c'est à dire qu'ils peuvent capter même derrière eux. ils sont donc à même de capturer toute la richesse d’un son acoustique et aussi son environnement mais ils supportent mal les fortes pressions. Ils sont assez fragiles et chers. Peu utiles donc sur scène à part pour les cymbales mais indispensables en studio pour les prises de voix et les prises d’ambiance (overhead batteries), très bien pour les guitares sèches, les flûtes et tous les sons délicats. Certains statiques sont excellents en prises d’amplis guitare saturés (akg C 414).

Les micros à ruban. Ce sont des micros dont la membrane est un fin ruban d’aluminium. Ils ne necessitent pas d’alimentation, n’ont donc pas de préampli. Ils sont assez sensibles, avec un niveau de sortie assez faible mais ils reproduisent le son d’une façon très naturelle. Ils sont très sensibles aux fortes pressions, et sont fragiles et chers, souvent omnidirectionnels (ils captent tout autour), ou en 8 c'est à dire qu'ils captent devant et derrière mais très peu sur les côtés. C’est la raison pour laquelle on en voit rarement en dehors des gros studios d’enregistrement. Ils sont de plus en plus recherchés à cause de leur douceur et de leur naturel, surtout pour les voix ou les cordes (violons et apparentés)

 

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Sur la notion analogique – numérique :

Le son analogique traite un courant électrique alternatif. C’est le cas des microphones, des haut-parleurs, et anciennement de toute la chaîne audio (table de mixage, amplis, tourne-disque, disques vinyls, etc).

Pour le principe, le microphone capte le son (vibration de l'air) à l'aide d'une membrane sensible qui, couplée à  un électro-aimant, transforme cette vibration en courant électrique. Ce courant est envoyé à la carte son qui le préamplifie (si elle est équipée d'entrees micro) puis le transforme en signal numérique utilisable par l’ordinateur (convertisseur analogique/numérique ou A/N). Si la carte n'est pas équipée d'entrées micro, c'est un courant déjà préamplifié qu'elle devra recevoir. On parle alors d'entrée ligne. La carte son convertit le courant en nombres. Il s’agit d’une « image numérique» du son. Puis l’image est traitée dans l’ordinateur, mixée, malaxée, transformée et elle repasse dans l’autre sens  pour être à nouveau convertie en courant alternatif par la carte son suivant le processus inverse avant d’être envoyée vers l'ampli de puissance pour ensuite attaquer le haut-parleur, qui n’est rien d’autre grosso-modo qu’un microphone fonctionnant à l’envers. D’ailleurs, si vous ne disposez pas de microphone pour enregistrer votre répète, servez-vous du casque de votre baladeur, cela marche très bien.

La fréquence d'échantillonnage.

     Le son est donc une onde, une vibration, un déplacement des molécules d'air, d'eau, de bois, de béton,  enfin de tout matériau susceptible de vibrer. Dans l'espace, pas de son car pas d'air ni de matériau. Cette onde est captée par notre tympan qui fonctionne un peu comme un microphone très performant. L'oreille humaine perçoit à l'extrême limite le son à partir de 20 hertz pour le plus grave, jusqu'à 20 000 hertz pour le plus aigu. C'est assez facile à se rappeler : de 20 à 20 000. Au delà, c'est de l'ultra-son. Et de l'infra-son en dessous de 20 Htz. Bien sûr, il s'agit de généralités et rares sont les personnes qui perçoivent les fréquences extrêmes. Bref, ceci pour dire qu'une fréquence de 20 000 hrtz par seconde représente une période de 20 000 battements complets, allers-retours. Pour vous le représenter, imaginez la membrane d'un haut parleur qui vibre, c'est à dire qu'elle avance 20 000 fois et recule 20 000 fois par seconde, ni plus ni moins. Pour échantillonner cela sans perte, et reproduire fidèlement les aigus, il faudra donc échantillonner 40 000 fois par seconde au minimum. La fréquence d'un CD audio est de 44100 Htz. C'est la fréquence minimum pour reproduire tout le spectre audible avec une marge de sécurité, et qui permet un stockage de 70 mn pour un CD normal. C'est à cette fréquence que sera « bouncé » (exporté) notre futur mix, prêt pour le gravage. Je ne vais volontairement pas aller plus loin dans cette explication en parlant du suréchantillonnage,  ceci afin de ne pas compliquer la compréhension. Ce qu'il faut retenir, c'est que la fréquence d'échantillonnage de 44100 hertz d'un CD du commerce correspond au double de la fréquence maximum audible par l'oreille humaine.

L'échantillonnage, pour permettre une définition exacte du signal afin de le stocker numériquement, va réduire ce signal à une suite de points que l'on appelle échantillons. La principale conséquence est que seules les informations présentes sur les points de capture sont enregistrées ; tout le reste est perdu.

Intuitivement, on peut se rendre compte que, si la fréquence d'échantillonnage est très faible, les échantillons seront très espacés et, de ce fait si le signal original comporte des détails entre deux positions de capture, ils ne seront pas enregistrés. C'est pour cela que la fréquence d'échantillonnage doit être bien choisie, suffisamment grande pour restituer correctement l'ensemble des informations transportées par le signal analogique, au moins les informations utiles, sans être excessive, ce qui gaspillerait de l'espace de stockage. Le théorème de Shannon affirme que toutes les fréquences du signal inférieures à la moitié de la fréquence d'échantillonnage seraient correctement restituées. En pratique on constate que les fréquences harmoniques de la fréquence d'échantillonnage sont privilégiées et qu'il y a de nombreuses pertes. » (cf Wikipedia)


 


Echantillonnage à haute fréquence ,

Les DVD d'aujourd'hui utilisent pour l'audio une fréquence supérieure de 48 000 htz voire plus. Pour lire de la musique, je ne suis pas certain que cela soit vraiment indispensable. En revanche, en situation de traitement audio et de mixage, une fréquence d'échantillonnage supérieure est recommandée. Pourquoi ?

Pour plusieurs raisons mais en particulier a cause du traitement, des plugins. Les effets d'équalisation, compression, reverb et autres sont soumis, et c'est obligatoire, aux erreurs. Or, en audio, erreur = perte. On a coutume de dire qu'une machine ne se trompe jamais mais en fait c'est faux. Les erreurs de reproduction (mauvais chiffre), de stockage (manque un chiffre) arrivent très souvent, c'est comme pour l'ADN. Il est prévu dans les ordinateurs, et même dans les lecteurs de CD de salon une fonction d'interpolation, une correction d'erreurs, qui consiste en fait à ce que la machine vérifie en permanence son travail et, en cas d'erreur, reconstitue l'échantillon en faisant une moyenne de celui qu'elle trouve avant et après. Vous comprendrez qu'il est préférable d'avoir une bonne marge de manœuvre dans l'échantillonnage pour éviter une perte de signal dans le cas de traitements multiples.

48 000, 96 000 voire 192 000 Htz sont désormais assez courants. Une fois le mixage terminé, le morceau sera alors reconverti en 44 100 Htz pour gravage sur CD.

 

 

Résolution d'échantillonnage et dynamique :

44 100 échantillons par seconde, ok, mais un échantillon c'est quoi ? Et bien c'est un nombre, composé de 1 et de 0. Un « 1 » ou un « 0 »équivaut à un bit. Chaque échantillon représente une valeur d'amplitude du signal à un moment donné. C'est à dire en clair qu'à un temps donné T, un courant doit être produit à telle puissance (dont le nombre de possibilités dépend de la résolution, du nombre de bits). Puis ensuite, au prochain échantillon, le prochain niveau sera de « tant », et ainsi de suite autant de fois dans la seconde que la fréquence d'échantillonnage.Cela produira une sinusoide qui sera l'image du son lui-même.

Quantification à 3 bits, signal avant quantification.


 


Quantification à 3 bits, signal après quantification



On voit bien que pour 3 bits de quantification, le « rendu » du signal est plutôt sommaire. Par exemple pour tout ce qui est entre 010 et 011, plus près de 011 c'est à dire au-dessus de la moitié va sur 011, tout ce qui est en dessous de la moitié va à 010. Imaginez un son faible (une fin de reverb par exemple) qui va se situer entre 001 et 000 ; tant que sa valeur restera supérieure à la moitié de la valeur 001, elle gardera le même volume mais quand elle passera sous la moitié, elle ira à 000 c'est à dire qu'elle se coupera subitement. Si la reverb reste un petit moment entre ces deux valeurs, elle va passer son temps à se couper et être audible selon une fréquence aléatoire. Cela va s'entendre, un peu comme de la distortion. La même chose pour chaque volume, chaque « pas » de résolution. On ne peut absolument pas enregistrer d'audio à 3 bits. La solution sera d'augmenter la résolution. Elle est par convention fixée à 16 bits pour les CD, mais les logiciels travaillent aujourd'hui à 24 ou 32 bits. Plus on augmente la résolution, plus on augmente ce que l'on appelle la « dynamique », notion très importante en mixage dont on aura l'occasion de reparler. Pour faire bref, la dynamique est la différence entre les sons les plus forts et les sons les plus faibles. Nous verrons ça en détail avec les processeurs de dynamique, c'est à dire les compresseurs-limiteurs.

Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser la résolution maximale et la fréquence maximale directement, sans se poser de questions ? Parce que cela demande de la ressource, du stockage et surtout du calcul. Plus on monte en résolution et en fréquence, plus l'ordinateur doit fournir de travail pour traiter le fichier puisqu'il a plus de données à traiter. Lorsque l'on fait du mixage, vous vous en rendrez compte très vite, la puissance de calcul de la machine est vite saturée.

 

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L'enregistrement, généralités

L'enregistrement est le stockage du son. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter que nous allons détailler maintenant :

 

Enregistrement de musique électronique, d'instruments virtuels.

Dans le cas de la musique électronique, on va travailler avec un séquenceur, un clavier maître et des instruments virtuels. Je parle ici de travail avec un ordinateur, non de travail avec des platines et des CD ou des disques vinyls. C'est le cas de la musique électro, house, hip hop et autre. La techno travaille plutôt avec des vinyls mais cela fait partie d'un dossier différent. Dans le cas qui nous occupe, la prise de son ne pose pas de problème en elle même puisque c'est l'ordinateur lui-même qui crée le son (dans le cas de synthés) ou il est déjà numérisé dans l'ordinateur (dans le cas de lecteurs de samples). La seule contrainte sera de bien choisir son arrangement, ses couleurs de son et bien sûr soigner son interprétation en introduisant des nuances de volume et de rythme. Une autre technique consiste à utiliser des « samples », c'est à dire des bouts de musique, des parties jouée par des musiciens ou non, mais déjà enregistrées et découpées puis jouées en boucle par le logiciel. Cette technique présente l'avantage d'être déjà interprétée, voire déjà mixée.

De toute façon, il s'agira souvent d'un mélange de ces différentes techniques où la lecture de sample s'accompagne d'instruments virtuels et d'enregistrements véritables de voix ou de guitare sèche.

Mais dans tous ces cas, les caractéristiques générales de l'oreille humaine s'appliqueront ainsi que les règles de bases du mixage :

 

 

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Lois physiologiques générales de l'oreille et du son

1- On entend mieux les fréquences médiums et aigues que les basses. On aura donc naturellement tendance à monter un peu trop le volume des basses. S'équiper d'un caisson de basse ne sera pas superflu.

2- Les aigus sont les plus directifs. Si l'on n'est pas bien en face des tweeters, on va avoir tendance à les pousser pour les entendre. Bien placer ses oreilles en face des enceintes.



3- La perception des fréquences est différente à fort volume qu'à un volume plus faible. Ecouter à bas volume avantage les fréquences médiums, qui sont les plus importantes dans la couleur du son. Un bon équilibre à bas volume est indispensable pour un bon rendu à n'importe quelle puissance.

 

 

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Enregistrement de musiciens, d'orchestre ou de groupe

Dans le cas de musiciens et de groupe, l'étape d'enregistrement est certainement la plus importante dans la réussite du projet surtout lorsqu’il s'agit d'instruments acoustiques (guitares sèches, percussions, piano, cordes, etc) ou électriques (guitares électriques) et de voix. Il va falloir capturer le son dans toute sa richesse, au plus près de ce que l'on entend « en live, en vrai ». C'est la clé de la réussite. Il s'agit donc de bien choisir ses micros et leurs emplacements. Beaucoup d'essais seront nécessaires au début.

Une petite règle bien utile à garder à l'esprit :

Pour conserver toute la richesse du son, il faut utiliser le moins d’effets possible. A chaque fois que l’on utilise un effet, le son est altéré. A fortiori si les plugins ne sont pas d’excellente qualité. Un équaliser, un compresseur, un limiteur sont considérés comme des effets. Etant donné que l'on pourra les rajouter après, il vaut mieux enregistrer sans aucun effet.

  2 cas de figure :

1 : Enregistrement « live », d'ambiance, pris pratiquement à la volée comme sur scène, ou comme un enregistrement de concert, avec peu de microphones, voire un couple stéréo. Pas de mixage à proprement parler dans ce cas, ou  directement à la prise, par la disposition des micros par rapport aux instruments. C'est une façon de travailler « à l'ancienne », lorsque les magnétophones multipistes n'existaient pas. Après tout, on enregistre ce qu'entend notre oreille, point. Cela n'exclut pas les raccords mais ceux-ci doivent se faire tous ensemble. Il peut y avoir un seul musicien, un guitariste ou un pianiste par exemple, ou plusieurs, 2, 3 ,4 etc...ou un orchestre complet. Plus il y en aura, plus le mixage acoustique sera compliqué. La réussite de ce genre de prise de son va dépendre de nombreux critères : Le son de l'orchestre ou du groupe doit être excellent par lui-même, ce qui suppose de bons instruments bien réglés, ainsi qu'une bonne technique instrumentale permettant de réussir sa prise du premier coup, ou d'ajuster son jeu en fonction des conditions particulières de la salle et des autres musiciens. Le local de prise doit aussi posséder un « son » agréable car il sera forcément capté par les micros d'ambiance. Il faudra aussi d'excellents micros, une bonne connaissance de leurs caractéristiques et de la prise de son par l'ingénieur du son pour bien les choisir et les placer. Musicalement pour un groupe, cette solution peut présenter pas mal d'avantages notamment celui d'aller vite puisque l'on saute pratiquement la phase mixage et de se retrouver avec un enregistrement très vivant où l'interaction entre les musiciens est maximale. En revanche, cela demande un bon savoir-faire en raison des nombreuses contraintes que cette solution impose et, en fait de gagner du temps, on peut facilement se retrouver avec un enregistrement inexploitable.

2 : Enregistrement où l'on prend le parti de prendre son temps, de fouiller le son et de réaliser un parfaite exécution. Dans ce cas, ça sera une prise de proximité pratiquement individuelle, où chaque musicien joue séparément ou dans une pièce séparée. On évite les problèmes de son de salle, de repisse d'un micro à l'autre, même d'exécution puisque l'on va pouvoir refaire chaque piste à volonté, copier des bouts d'une partie à une autre, etc... Cette façon de faire comporte également de nombreux avantages mais a aussi ses défauts, qui sont exactement l'inverse de l'autre méthode c'est à dire : manque de vie, musique froide et technique.

On peut aussi faire un mélange des deux techniques, ce qui va consister à faire une prise live « témoin » au cours de laquelle on soigne le mixage acoustique et on évite au maximum la repisse d'un micro à l'autre, nous verrons comment. Ensuite, on refait les prises individuelles ratées, les solos et la voix s'il y a du chant. On garde de la prise témoin la rythmique de base, souvent la batterie, la basse et la guitare rythmique ou le clavier, de façon à conserver au maximum le côté vivant et live.

Quoi qu'il en soit, la prise de son est décisive pour la réussite sonore du futur morceau, et il sera toujours plus difficile de « récupérer » une mauvaise prise au moment du mixage que de réussir sa prise directement.

 

La « prise » de groupe

Soigner le son tout de suite,

Pour réussir sa prise, il sera nécessaire de savoir comment devra sonner au final le futur morceau et donc le mixage. Pour cela, il faut écouter attentivement le morceau en répétition, l’orchestration (quels sont les instruments en présence et comment ils interagissent au niveau du son, des fréquences) et l’arrangement (qui joue quoi et quand), pour essayer d’imaginer, d’entendre comment cela va sonner une fois fini. Une bonne oreille musicale est ici un atout considérable et aussi une bonne connaissance des différents styles et esthétiques. C’est à ce moment que l’on va pouvoir intervenir sur le réglage d’une batterie ou sur le son d’un ampli pour lui donner son plein essor et le faire ressortir naturellement sans avoir recours à un équaliseur par la suite. Les sons des différents instruments doivent le plus souvent être complémentaires et non se masquer ou se bagarrer les uns les autres. Deux guitares electriques au son approchant qui jouent presque la même chose ont peu de chances de se différencier au mix final mais plutôt d’alourdir le son général, sauf en cas de doublage précis. En somme, il faut mixer déjà un peu avant la prise, dans la cabine live.

La plupart des prises de son d’instruments et de voix se feront à l’aide de microphones. Pas toujours dans le cas de la basse électrique par exemple, que l'on reprend souvent en direct, ou de guitare électro-acoustique, bien que je conseille de se servir plutôt de microphones dans le cas des guitares sèches, à chaque fois que c'est possible. Pour les synthés et pianos numériques, la sortie directe sera tout à fait adéquate. Je ne parle pas des batteries électroniques qui sont à proscrire en studio. Les guitares électriques seront à reprendre impérativement à l'ampli ou exceptionnellement en sortie directe d'un préampli pour certains styles.

En général, la prise de son de groupe se fait en trois temps :

1er temps : prise live, tous ensemble, chant compris, dans la même pièce. Cela va contribuer à donner un côté vivant à la prise de son, quitte à réenregistrer « à part » les guitares, les synthes et la voix, sur la prise basse-batterie live

2e temps : Réenregistrement de certaines parties de guitare rythmique et de chant, ratées ou comportant trop de « repisse ». En général, le chant se refait à part.

3e temps :  Enregistrement des solos, percussions et ajouts des détails. Peaufinages divers

 

Réduire la « repisse ».

On appelle "repisse" cette habitude qu'ont les micros de reprendre tout ce qu'ils entendent, C'est à dire que la batterie s'entendra dans le micro de l'ampli guitare s'ils jouent dans la même pièce par exemple. Encore plus dans le micro chant. Le morceau sera donc d'autant plus difficile à mixer par la suite, si la séparation des pistes n'est pas optimum. C'est une des raisons pour laquelle les studios disposent de cabines séparées et les musiciens enregistrent « au casque ». Mais multiplier les cabines n'est pas à la portée de tout le monde, surtout en termes d'espace, de cablage et de casques . La solution, c'est de réenregistrer à part tous les instruments sauf la batterie après une prise « témoin ». Cette prise « témoin » donne l'ambiance et celui qui réenregistre à part profite de cette ambiance, comme s'il était dans une cabine séparée. Un autre avantage de cette méthode, c'est que tout le monde enregistre dans la même pièce en fait, mais à des moments différents. Du coup, le son sera plus cohérent d'un instrument à l'autre. Et il est toujours bon d'enregistrer dans un espace assez grand car le confinement s'entendra et une batterie ou une voix enregistrée dans une petite cabine aura un son plus petit et plus serré que dans une pièce plus spacieuse comme une chambre ou une salle de séjour, même avec des micros de proximité.

 

 

En pratique :

Forts de toute cette théorie, maintenant, passons à la pratique.

Si vous êtes seul ou que vous faites de la musique électronique,  hip-hop, rap ou autre, faites une maquette midi, c'est à dire avec des instruments virtuels, vous aurez une vision claire de votre arrangement.  Ensuite, enregistrez « en vrai » tout ce que vous pouvez, d'après ce témoin. Vous pouvez également utiliser des samples (parties jouées) notamment pour les batteries et les percussions. Vous trouverez tout ce qu'il faut  sur Cd's dans tout bon magasin de musique.

 

 

Quoi qu'il arrive, sachez que quelques règles de composition simples et de bon sens s'appliquent aussi pour la musique électronique :

     Ne surchargez pas vos morceaux mais essayez plutôt de mettre le minimum de pistes, juste ce qu'il faut pour faire évoluer le morceau. Il faut qu'il se passe toujours quelque chose mais le fait de rajouter un instrument pour le faire évoluer ou pour grossir le son n'est pas la seule alternative. En enlever un, surtout un instrument clé comme une basse ou une partie rythmique peut servir à relancer plus loin et mettre en valeur un passage par rapport à un autre plus chargé. Les éléments de surprise sont très importants. En bref, préférez donner du relief plutôt que d'empiler des parties les unes sur les autres. Pensez à mettre des breaks, des arrêts et des relances pour garder l'intérêt. Vous pouvez aussi jouer sur les couleurs de son, par exemple les guitares en changeant de son, ou les claviers. Vous pouvez aussi ajouter des choeurs sur les refrains et certains endroits du couplet, ou simplement faire un doublage de voix.

Essayez de trouver une accroche pour chaque morceau, un riff, un son, quelque chose qui va l'identifier par rapport à tous les autres. Que ce soit dans le chant ou dans l'arrangement.

En ce qui concerne la structure, il vous faut au minimum une intro, un thème de base (motif mélodique ou rythmique) que vous pourrez décliner en différentes versions pour que le morceau évolue, et une conclusion ou fin.

 

Musique électrique et acoustique (rock, jazz, chanson,...)

Préparation de la séance d'enregistrement :

Si vous devez enregistrer votre groupe, cela sera plus compliqué. La pièce où vous mettrez les musiciens ne devra pas trop résonner. Placo, carrelage, vitres sont à éviter. Si vous n'avez pas le choix, essayez de récupérer des rideaux épais et des tapis. Si vous avez la possibilité d'aménager un plafond absorbant ou un faux plafond composé de dalles ou de tissus sous un tapis de laine de roche ça sera idéal. Au sol, un parquet bois, des tapis et aux murs (pas parallèles si possible) quelques panneaux absorbants en mousse sur un revêtement chaleureux (du bois par exemple). Le bois donnera de la vie au son.

Disposez les musiciens tout autour de la pièce, le plus éloigné possible les uns des autres, La première chose à faire étant d'éviter au maximum la « repisse ». Privilégiez les micros dynamiques super-cardioïdes qui vont capter le son « en face » et rejeter l'arrière et ne pas être trop sensibles à l'environnement. Les meilleurs micros vraiment pas chers pour ce genre d'enregistrement restent les Shure SM57, pour tout ce qui est guitare électrique, basse, percussions et batterie, excepté pour les cymbales et la grosse-caisse. Pour les cymbales et également pour la stéréo de la batterie, il vous faudra un couple de petits statiques comme des AKG C451 ou Shure sm81 mais il en existe des tas à tous les prix. Quand à la grosse-caisse, il faut un micro très spécifique, gros micro dynamique capable de restituer les graves et aussi de supporter un volume important. Pour ma part j'utilise le plus souvent un AKG D112. Toutes les marques les plus répandues proposent un ou plusieurs modèles pour la grosse-caisse ainsi que des kits de micros complets pour batterie (Prodipe, Shure, Akg, etc).   

 

 

Placement des micros

1 : batterie

1: pour les toms, chaque micro pointe vers le centre de la peau, donc un peu incliné vers le bas, à 5 cm de la peau. Placés plus loin, on renforcera les graves, on aura moins d'attaque et on favorisera la repisse. Même chose pour la caisse-claire. La Charley sera reprise par le micro de la caisse-claire, en le remontant un peu. Le micro HH est donc optionnel. (En option également un micro en dessous de la caisse-claire pour reprendre le timbre, que l'on placera en opposition de phase)




2 : pour les cymbales et la grosse-caisse, le micro de grosse-caisse légèrement décalé du centre, et un peu en biais, incliné vers le haut ou le bas du fût, à 15 cm renforce les graves. Plus près de la peau et plus au centre, il renforce l'attaque. Cela sera d'autant plus sensible avec une peau de résonnance, même percée. En reculant les micros d'ambiance vers la tête du batteur et en les inclinant vers les toms, on récupère les graves et un son plus naturel, ce qui peut être très intéressant mais attention à la phase avec les micros des toms et de la grosse-caisse.


Vous pouvez, pour la batterie, rajouter un ou deux micro d'ambiance dans les coins de la pièce, pour donner plus de naturel, mais attention, qui dit micro d'ambiance dit reprise de tout les bruits ambiants ; vous aurez de la guitare dedans si le guitariste joue en même temps.

Guitares électriques :  posez votre micro, (un sm57 fonctionne très bien) en face du haut-parleur de l'ampli et dirigé vers le centre, si vous voulez des aigus, ou vers le bord pour plus de graves, à 2 cm de la toile. Si l'ampli comporte plusieurs haut-parleurs, choisissez-en un.



Guitare sèche : Dans le cas d'une prise guitare et batterie en live dans la même pièce, il faudra mieux enregistrer une guitare électro-acoustique en jack à travers un boîtier de direct de façon à ne pas avoir de batterie dans la prise, quitte à refaire la guitare par la suite avec un micro ; une prise micro pour la guitare sèche sera toujours plus jolie qu'une prise par le préampli.

Choisissez un micro statique si vous en avez un, placé en face de la jonction rosace-manche, à environ 20 cm. Ce placement apporte le meilleur équilibre grave-aigu-son des cordes. Vous pouvez remonter un peu pour rattraper des graves ou baisser pour avantager les aigus. Si la guitare assure un rôle important d'accompagnement, n'hésitez pas à la doubler (enregistrer deux fois sur deux pistes séparées)


 


 

Disposition des musiciens :

Les musiciens doivent tous se voir sans effort ; Une disposition en arc de cercle est un bon compromis.

Lorsque lorsque les musiciens sont en place, disposez vos micros et raccordez les à la carte son, Il vous faudra bien sûr autant d'entrées que de micros. Si vous n'avez pas assez d'entrées dans la carte, il faudra enregistrer en plusieurs fois ou réduire le nombre de micros, ou encore pré-mixer avec une table de mixage avant d'attaquer la carte son. Donnez un casque pour le retour à chaque musicien. Il vous faudra probablement investir dans un ampli multi-casque afin de pouvoir en donner un à chacun, d'après une seule sortie stéréo ou deux sorties mono de votre carte-son. Si vous manquez de sorties, vous pourrez également envoyer aux musiciens une écoute casque mono. C'est moins confortable mais ça marche quand même pour enregistrer.

Ensuite ouvrez dans votre logiciel d'enregistrement autant de pistes audio que d'entrées utilisées, (pistes mono), attribuez les entrées pour chaque piste, nommez-les tout de suite sinon vous serez vite perdu (C'est une opération que vous pouvez préparer à l'avance) et réglez les niveaux. Pour ce faire, Il vous faudra un micro d'ordre si vous êtes dans une cabine séparée (talkback) pour pouvoir parler aux musiciens dans le casque. demandez à chaque musicien de jouer pendant que vous réglez l'entrée du préampli micro correspondante de façon à ce qu'elle ne sature pas. (éviter que le vu-mètre d'entrée ne tape dans le rouge. Demandez au musicien de jouer la partie qu'il jouera à la prise). Faites cette opération rapidement sachant que vous affinerez plus tard, au moment des répétitions. Traquez tout bruit suspect, ronflement, défaut de cable, etc. Pour la batterie, assurez-vous qu'il n'y a pas trop de repisse entre les éléments et qu'ils sont bien définis les uns par rapport aux autres. Attention à ne pas mettre les amplis guitare trop forts pour qu'il n'y ait pas trop de repisse d'un ampli à l'autre et dans la batterie. A cause de ça, pour garder un niveau sonore raisonnable, vous serez pratiquement obligé d'enregistrer au casque sinon les guitares ne s'entendront pas par dessus la batterie. Même chose en cas de reprise en direct de la basse ou de claviers numériques.

Pour la basse en « direct »,  on utilisera un « boîtier de direct » ou DI, qui va transformer le niveau de sortie de la basse en niveau de sortie « micro » et nettoyer le signal. L'entrée du boîtier se fait en « jack » et la sortie en « XLR ».



La balance casques :

Quand les niveaux des micros sont à peu près réglés, vous allez donc faire la « balance » casques, c'est à dire envoyer dans le circuit casque le « retour », les instruments que vous enregistrez. Ce réglage sera un peu plus long. Vous aurez le choix entre deux options de monitoring : le monitoring direct où le son est « directement » routé vers la sortie sans passer par le logiciel. L'avantage est qu'il n'a pas de latence, c'est comme une sono. Le problème c'est  que vous n'entendez pas ce que vous enregistrez et que pour mixer dans les casques, il vous faut une table de mixage supplémentaire.

Deuxième option : le monitoring « normal » où le son est routé vers la sortie après le logiciel d'enregistrement, comme sur un magnétophone classique. Avantage : vous entendez ce qui est enregistré, vous pouvez même mettre des effets de correction ou de reverb, et vous réglez la balance directement depuis votre logiciel d'enregistrement. C'est très pratique mais cela suppose de la latence. Vous devrez probablement mettre vos buffers de carte son au minimum pour la réduire suffisamment pour pouvoir enregistrer, au risque d'entendre des craquements et autres clicks si votre CPU n'est pas assez puissant. En général, les logiciels proposent un outil de surveillance des performances de l'ordinateur en temps réel qui vous indique où en est votre charge processeur et disque dur à tout moment. Servez-vous en.

Sinon, encore une fois, vous pouvez mettre en place un système hybride où vous envoyez aux musiciens un monitoring direct (réglé de la carte son) alors que vous êtes vous-même en  monitoring « normal » et écoutez réellement ce qui s'enregistre (réglé par le logiciel). Mais attention à la balance, c'est plus compliqué ! Ceci dit, en général avec les ordinateurs modernes et leurs processeurs double voire quadruple cœur ou plus, les performances sont suffisantes pour le monitoring « normal » d'au moins une quinzaine de pistes simultanées avec quelques effets.

Personnellement, j'utilise le monitoring normal façon « magnétophone » : à l'enregistrement, on entend l'entrée micro et à la lecture, on entend la sortie. Cela permet de « droper » (réenregistrer des petits bouts ratés) efficacement sans perdre de temps.

Si les musiciens disposent d'un circuit casque chacun, il faudra faire un mixage pour chacun, sinon un mixage global fera l'affaire mais il faudra trouver un compromis pour que chacun puisse s'entendre sans problème et se sente bien. Le travail au casque est une question d'habitude et il peut dérouter au début car le son est beaucoup plus précis qu'en live et on entend tous les autres aussi précisément que si c'était nous. Laissez-leur le temps de s'habituer. Si vraiment il y a des problèmes, untel guitariste ne s'entend pas et est trop fort pour les autres, demandez-lui de se rapprocher de son ampli et d'enlever une oreille du casque de façon à profiter du son direct de l'ampli. On peut aussi jouer sur la balance avec un équaliseur, si votre ampli casque en est équipé sur chaque sortie. C'est quand même très utile et n'hésitez pas à l'achat à mettre 20 ou 30 euros de plus pour un réglage de graves et d'aigus pour chaque casque.

Attention de ne pas saturer les casques si vous envoyez un niveau trop fort, ça  "grésille"  et c'est injouable.

Peaufinez la balance et les niveaux d'entrée au fur et à mesure des répétitions, et enregistrez tout, ça peut servir. Faites-leur écouter un peu les répétitions, c'est toujours excellent de se réécouter pour se faire une idée du rendu. Ecoutez bien et commencez à imaginer votre futur mix. Disposez déjà grosso modo vos panoramiques (balance droite-gauche). Bien sûr, ne pas trop répéter afin de garder de la fraîcheur !

 

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La prise 1ere partie :

LIVE

Une fois que tout le monde est prêt, commencez les prises. Continuez votre travail de pré-mix sans gêner les musiciens bien sûr, sauf si vous êtes en train de jouer avec eux. Faites particulièrement attention à l'accordage des instruments, surtout les guitares. N'hésitez pas à arrêter la séance si une guitare vous paraît fausse car une fois enregistrée, vous ne pourrez plus intervenir dessus. Il existe des accordeurs, demandez aux musiciens de s'en servir, au besoin fournissez-en un. Gardez toujours à l'esprit que la phase d'enregistrement est la phase la plus importante pour la réussite du futur morceau. Ne laissez rien passer, soyez vigilant sur les clips des pistes. En numérique, les vu-mètres ne doivent jamais « taper » dans le rouge. Je vous conseille de régler vos niveaux pour l'enregistrement à un niveau moyen assez faible, à pas plus de -18db. Cela préviendra les « clips » de saturation. Et surtout , enregistrez « brut de pomme », sans effet.

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Ca y est, vous avez enregistré 3 ou 4 versions du titre. Il faut choisir la « meilleure ». Il vaut mieux le faire tout de suite, vous gagnerez du temps ensuite. Choisissez la version qui vous « parle » le plus, soit parce qu'elle a un son particulier, ou un bon groove, ou de la fraîcheur, mais il faut qu'elle possède quelque chose de plus et que la prise batterie soit propre car c'est sur elle que tous les enregistrements complémentaires vont s'appuyer.

Il faut savoir que la « prise » parfaite n'existe pas. Celle qui est « habitée » du début à la fin, qui a un super son, qui n'a aucune erreur...non, c'est une chimère. En général, les meilleures prises se trouvent à la première ou deuxième. Après, on se répète et cela devient souvent mécanique, à moins d'y apporter de vrais changements dans le son ou l'arrangement.

Il est possible de faire une reprise (un drop) tous ensemble en milieu de morceau si par exemple la première moitié est super mais la suite est pleine d'erreurs...Attention, cette procédure est délicate ! Il faut que ce soit « raccord », comme au cinéma. Le même son, la même cymbale, le même volume, etc. Mais cette technique rend bien des services.

Pour ce faire, il faudra vous mettre en monitoring normal ; les musiciens doivent entendre ce qu'ils ont déjà enregistré afin de se caler, remontez au moins 4 mesures avant l'endroit que vous voulez « dropper », lancez la lecture, laissez-les jouer par dessus et enclenchez l'enregistrement dès qu'ils sont calés. Ils doivent à présent entendre uniquement ce qu'ils jouent. Quand c'est fini, montez un crossfade à l'intersection sinon vous aurez un gros « click ». Crossfade veut dire que le volume sortant diminue progressivement tandis que l'entrant augmente de la même façon et en même temps, plutôt que de passer de l'un à l'autre subitement. C'est un fondu enchaîné quoi. Ceci sur une courte durée, une demi seconde par exemple mais réglez à l'oreille. Cela doit être transparent. C'est une fonction assez répandue dans les logiciels.

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L'édition :

Une fois la version choisie, réécoutez la batterie seule ;  il peut y avoir des erreurs (un break raté, un coup de caisse-claire manquant, une mauvaise mise en place, etc...) mais s'il n'y en a pas trop, ce n'est pas grave, vous allez pouvoir « réparer ». C'est l'avantage de travailler en numérique avec un ordinateur par rapport à une bande magnétique ; on peut découper, copier, coller tout ce qu'on veut. S'il manque un coup de caisse-claire ou de grosse-caisse, coupez-collez le précédent ou le suivant. Attention de découper et copier-coller toutes les pistes de batterie à la fois sinon le raccord risque de s'entendre. Même chose pour un break raté, copiez-collez un break réussi à la place mais faites attention à ce que le tempo soit conforme. Pour éviter de générer des « clicks » à l'entrée et à la sortie du raccord, montez avec des crossfades.

Pour le montage de la batterie, soyez particulièrement vigilant sur le son des cymbales, qu'il ne soit pas subitement coupé parce que vous avez utilisé une partie sans cymbale pour raccorder sur une partie avec et vice-versa.

Pour être sûr d'avoir un tempo conforme du début à la fin et de pouvoir monter librement n'importe quel instrument par la suite, vous pouvez demander aux musiciens d'enregistrer au « click », c'est à dire avec un métronome. Dans tout logiciel d'enregistrement, un métronome réglable est proposé. Attention, cela demande une certaine habitude. Cela donne une grande liberté au montage mais cela peut apporter un côté mécanique au jeu et « gâcher » la musique. (astuce)

Quand la batterie est « propre », passez aux autres instruments. A vous de décider si, pour réparer une erreur de guitare ou de basse par exemple, vous aurez plus vite fait de réenregistrer en drop ou faire un copié-collé. S'il s'agit d'une note ou deux, en général vous gagnerez plutôt à copier-coller. S'il s'agit d'un défaut de mise en place, d'un décalage ponctuel,  un découpage de la note et un petit déplacement à la souris peut suffire, avec toujours un crossfade à l'entrée et à la sortie. S'il s'agit d'un défaut de groove, d' une partie entière de plusieurs mesures ratée, il faudra probablement rejouer, sauf si le morceau a été joué au click, auquel cas, un copié-collé peut être très efficace. A vous de juger.

Répetez ce procédé pour toute la partie rythmique, à savoir 1 : la batterie, 2 : la basse, 3 : la guitare rythmique ou (et) le clavier, jusqu'à ce que toutes ces pistes soient « propres » et jouent ensemble mais attention, pas trop propres ! Si vous gommez tous les défauts, vous gommez aussi tout l'intérêt musical et humain. Autant faire jouer des machines.

Il faudra juger de ce qui fait l'intérêt musical du morceau lui-même mais aussi du groupe, comment se passent les interactions entre les musiciens, etc afin de savoir jusqu'où vous pouvez aller dans le « nettoyage » des pistes sans commencer à nettoyer le morceau aussi de sa propre musique. En fait il faut décider entre erreur et défaut intéressant.

Par exemple, un morceau rock basé sur l'énergie n'a pas besoin d'un peaufinage au laser, qui risque de lui ôter tout élan et enthousiasme. D'autant plus pour un morceau basé sur l'émotion qui a besoin d'imperfections pour émouvoir, c'est comme dans la vie. Qui aime les gens parfaits ? Encore une fois, la perfection n'est pas de ce monde car elle a fini son chemin, elle est stérile.

Discutez avec le groupe mais donnez votre avis, les jeunes musiciens ont souvent la fâcheuse tendance à n'écouter qu'eux et à ne pas avoir de recul par rapport à leur propre performance, avoir une écoute trop technique et pas assez émotionnelle. Je sais de quoi je parle, je suis moi-même avant tout musicien.

Une fois que c'est fait, vous pouvez soit passer au morceau suivant directement, soit passer à la partie 2.

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La prise 2e partie

RE-RE

Votre base rythmique sonne, elle vous plaît, elle « balance bien, elle a un « esprit », un « son ». Vous pouvez passer à la suite. Vous allez démarrer les « re-re », drops et autres punch-in c'est à dire compléter le morceau avec les chants, les solos, etc...

C'est le moment de poser un premier jet du thème principal ou du chant lead du morceau sur la rythmique, si la partie de chant enregistrée en live est trop approximative ou s'il y a décidément trop de batterie dedans. Cela servira d'étalon pour tous les rajouts futurs. Car les guitares, claviers et percussions additionnelles ne sont là que pour mettre en valeur le thème principal, qui peut être un chant, un air de guitare, un riff, ou ce qu'on veut. Cela servira de guide quoi.

La personne qui se charge de jouer ou de chanter ce thème va donc enregistrer seule et se poser sur une piste à part par rapport à ce qui a été fait précédemment. Le processus est le même que pour l'enregistrement live à ceci près que le monitoring doit mélanger le playback (la rythmique) avec le retour de chant live (ou d'instrument). Ouvrez une nouvelle piste, nommez la, affectez-lui l'entrée du micro ou de l'instrument à enregistrer et ouvrez le monitoring casque. Réglez le niveau d'entrée. Une petite balance sera nécessaire. Il vous faudra pré-mixer la rythmique. Un beau petit son, une petite réverb peut aider à se relâcher un peu.

Enregistrez le tout en une seule prise, pour l'instant, expliquez-lui que ce n'est qu'un témoin, qu'il pourra le refaire plus tard, Quand tout les ajouts seront faits.

Avec ce témoin et la rythmique propre, vous avez une bonne base pour travailler votre arrangement. Ajouts de guitares ici et là, pour mettre en valeur telle ou telle partie, nappes et claviers, cocottes pour le rythme, solos, etc...

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Petit rappel en ce qui concerne l'arrangement :

Les quelques règles à respecter qui marchent en général plutôt bien pour l'arrangement : Ne jamais surcharger mais plutôt essayer de mettre le minimum de pistes additionnelles, juste ce qu'il faut pour faire évoluer le morceau. Il faut qu'il se passe toujours quelque chose mais le fait de rajouter un instrument pour le faire évoluer n'est pas la seule alternative. En enlever un, surtout un instrument clé comme une basse ou une partie rythmique peut servir à relancer plus loin et mettre en valeur un passage par rapport à un autre plus chargé. Les éléments de surprise sont très importants. En bref, préférez donner du relief plutôt que d'empiler des parties les unes sur les autres. Pensez à mettre des breaks, des arrêts et des relances pour garder l'intérêt. Vous pouvez aussi jouer sur les couleurs de son, par exemple les guitares en changeant de son, ou les claviers. Vous pouvez aussi ajouter des choeurs sur les refrains et certains endroits du couplet, ou simplement faire un doublage de voix.

Essayer de trouver une accroche pour chaque morceau, un riff, un son, quelque chose qui va l'identifier par rapport à tous les autres. Que ce soit dans le chant ou dans l'arrangement.

Vous pourrez au moment du mixage réel « couper » des parties ou en copier d'autres mais je vous conseille d'aller tout de suite au plus près, de décider déjà le plus possible et rapidement des options.  Expérimentez mais surtout choisissez ! Rien n'est pire pour un mix que d'avoir 25 prises de guitare, puis 30 prises de chant et d'avoir à tout écouter et choisir. C'est vraiment fastidieux. Si une option vous laisse dans le doute, c'est qu'elle n'est pas bonne. N'hésitez pas à l'effacer.

 

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Le chanteur

Quand tout cela est fait, faites un équilibrage global, ce que l'on appelle une "mise à plat" et enregistrez la partie chant définitive.

Cette partie est très importante, c'est la partie principale du morceau, celle que les gens vont écouter, et donc il faut être particulièrement vigilant sur la qualité de cette prise. Gardez toujours à l'esprit que ce que l'on cherche en musique, c'est l'émotion. Et le premier vecteur de l'émotion c'est le chant, la voix humaine. La prise de chant doit donc être « habitée », vivante, fraîche, prenante, etc...et si possible juste. Autant dire que le chanteur a du boulot !

Il existe des plugs pour corriger les « faussetés » du chant. Un excellent logiciel pour cela s'appelle Mélodyne. Cubase et maintenant ProTools livrent avec leur logiciel un « correcteur » qui marchent aussi très bien.

Cela vous sera particulièrement utile en cas d'enregistrements de choeurs, pour avoir des harmonies bien justes et bien calées rythmiquement, si le ou les chanteurs n'ont pas trop d'expérience.

En général, en studio on enregistre le chant avec un micro spécial électrostatique à large membrane, voire un micro à ruban. De nos jours, l'offre en micros dédiés au chant est pléthorique et à tous les prix. Il existe des micros de bonne qualité à moins de 100 euros (audio-technica AT2020) ou un peu plus d'une centaine d'euros (rodes NT1). Pour moins de 600 euros, le Neuman tlm 102 donne d'excellents résultats. N'hésitez pas à vous acheter un micro pour le chant, ainsi qu'un écran anti-pop.


Le chanteur ou la chanteuse se placera à une quinzaine de cm du micro et bien en face pour un chant intimiste ou plus loin selon le degré de puissance.


Si c'est possible, demandez lui de faire plusieurs versions, celle-ci plus pêchue, celle-ci plus technique, celle-ci plus dans l'émotion, enregistrez tout sur différentes pistes et choisissez les meilleurs passages de chaque version.

Vous pouvez enregistrer d'une traite ou par petits bouts, par phrases, faire d'abord tous les couplets et ensuite les refrains, ou l'inverse, etc... Cela dépend uniquement du chanteur, c'est le résultat qui compte. Attention bien sûr à l'unité de la prise globale, mais n'oubliez pas que l'effet de surprise est souvent un atout, ainsi que la richesse de l'interprétation.
Et méfiez-vous des clichés !.

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Voilà vos enregistrements terminés. Votre morceau sonne déjà pas mal, ou en tous cas il devrait, sinon, c'est qu'il y a un problème quelque part.

Ne vous lancez pas dans le mix le même jour que les enregistrements. Vos oreilles et votre jugement seront plus sûrs une fois reposés. Laissez passer un jour ou deux, voire une semaine.

 

 

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Le Mix

Ca y est, vous êtes reposé. Vous vous mettez au mixage.

Les ordinateurs et les logiciels modernes ont cet avantage de pouvoir mémoriser exactement l'état dans lequel ils sont et le rappeler à volonté. Ce qui veut dire que vous allez réouvrir votre enregistrement exactement comme vous l'avez laissé. C'est un très gros avantage par rapport au temps de l'analogique où l'on mixait avec une table de mixage sans aucune possibilité de mémoriser quoi que ce soit sauf de copier l'état de la table en question à la main sur un papier. Il fallait être bon du premier coup. Evidemment le travail était très différent d'aujourd'hui et certains sont nostalgiques de cette époque où il fallait une bonne dose de feeling, où l'on coupait les bandes magnétiques au ciseau pour les montages, sans espoir de revenir en arrière en cas de mauvaise manip. Le son aussi était différent, chaque matériel avait son propre son, les bandes, les magnétos, les tables, etc. On peut écouter les disques des années 50, 60 et 70, il y a quelques prouesses techniques et souvent une sorte de magie que l'on a du mal à retrouver dans le son uniformisé d'aujourd'hui à cause du numérique, mais aussi par le fait que l'on peut revenir indéfiniment sur un mix jusqu'à la soi-disant perfection, ce que l'on appelle la « sur-prod » qui va apporter un côté très technique et froid à la musique par le gommage de tous les défauts. C'est le travers de l'ordinateur. Un autre travers c'est que l'on va tous utiliser le même matériel à savoir un ordinateur, un logiciel et quelques plugs, souvent les mêmes et on se retrouve tous avec plus ou moins le même son. Il faudra faire un effort supplémentaire pour créer ce quelque chose d'unique qui était créé auparavant par la chaîne analogique et aussi par la façon de travailler d'untel ou untel, et des solutions qu'il aura imaginé pour régler tel ou tel problème ou créer tel ou tel effet. Avec le numérique, le son a gagné en qualité, en pureté, la gamme de fréquences et de dynamique a été boostée, c'est indéniable mais on a aussi perdu quelque chose de l'analogique, c'est le transistor, la lampe, la bande magnétique. La petite distorsion naturelle qui fait son charme ou la compression du vinyle par exemple. Chaque support a ses avantages et ses inconvénients, celui du numérique et de l'ordinateur, c'est de pouvoir peaufiner indéfiniment un mix, ce qui permet toutes les expériences et ceci pour un coût relativement ridicule. Mais j'ai l'impression que cela n'a pas libéré pour autant la créativité. Ca serait à mon avis plutôt les contraintes qui boostent la créativité en nous forçant à inventer des solutions inattendues pour la résolution des problèmes.  Enfin à chaque époque son « son ». Mais bon, voyons notre mix :

1 : L'idée va être de mélanger tout cela, chaque piste enregistrée en essayant de garder une clarté globale permettant de discerner clairement chaque instrument et que tout cela s'emboîte parfaitement pour former un ensemble qui si possible doit emmener l'auditeur dans un autre monde, celui de la musique.

Le plus difficile pour le néophyte sera certainement de mixer la batterie (dans le cas d'un enregistrement de batterie acoustique) par le fait des multiples pistes la composant. Si vous n'avez pas pris assez de précautions à la prise pour 1 : éviter les saturations, 2 : séparer au maximum les éléments par le placement des micros, 3 : bien régler la batterie elle-même, vous allez avoir probablement beaucoup de mal à recréer le super son entendu sur tel disque. Mais ne vous inquiétez pas, chaque batteur a son propre son, ce qu'il faut pour l'instant c'est rester au plus près du son que vous avez entendu en direct.

La réussite du mixage tient beaucoup à son organisation :

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l'équilibre général

Il est judicieux d'effectuer une mise à plat en ajustant rapidement les niveaux et les panoramiques de façon à avoir une écoute confortable de la chanson. Faites-en ensuite un rendu audio et importez-le dans votre projet sur une piste que vous "mutez". Ainsi, à tout moment lors du mixage, vous pourrez écouter cette mise à plat qui vous rappellera d'où vous êtes parti.  Cela peut vous éviter pas mal d'égarements.

 

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3 grandes étapes :

Etape 1 : La balance batterie

Pour la batterie, vous êtes pratiquement obligé de créer une piste de groupe , c'est à dire une piste stéréo vers laquelle vous routez, (vous envoyez) toutes les pistes individuelles de batterie. De cette façon, vous pourrez piloter, compresser, équaliser la totalité de la batterie d'un coup. Cela va vous simplifier grandement le travail.

Une fois vos pistes routées vers le groupe « batterie », montez tous vos volumes (pistes de batterie) à un niveau relativement bas pour l'instant. C'est à dire que vous restez à un volume faible en sortie mais vous montez les enceintes, à un niveau moyen d'écoute confortable mais pas fatigante. Essayez d'équilibrer le tout comme si le batteur jouait devant vous. Allez-y doucement en commençant par les overheads, puis la grosse-caisse et la caisse-claire, les toms et la charley en dernier, si besoin est. En général, la charley repasse généreusement dans les overheads et aussi dans la piste de caisse-claire. Il faudra probablement laisser la piste charley à un niveau assez bas. Servez-vous aussi des panoramiques (droite-gauche). Par exemple, la charley est à l'opposé du tom bass. La grosse-caisse est au centre avec la caisse-claire, et les toms sont répartis à gauche, au centre et à droite. Disposez vos overheads (les micros d'ambiance de cymbales) à droite et à gauche, à 9h et 3h à peu près. Écoutez bien et essayez de « sentir » là où ça sonne le plus naturel.

Si tous vos eqs sont coupés et à moins d'avoir utilisé des micros particulièrement performants et très bien placés, il est probable que cela sonne comme un paquet de gamelles en ferrailles, bling blong. C'est normal. Il va falloir équaliser. Chaque logiciel dispose d'au moins un équaliseur paramétrique avec lequel vous choisissez la fréquence que vous voulez travailler.

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Les EQ's

Un equaliseur est en fait un filtre qui intervient sur une fréquence ou une plage de fréquences. On distingue les filtres passifs qui ne peuvent que baisser la fréquence et les filtres actifs qui peuvent la baisser mais aussi l'augmenter, Par exemple pour les guitares basses, il existe des basses passives (jazzbass, précision, etc) sur lesquelles les boutons de « tonalité » baissent les aigus simplement, et les basses actives (musicman, yamaha, etc) qui disposent de boutons pour couper ou augmenter les graves, les médiums et les aigus. Ces filtres sont alimentés par une pile 9v qui permet d'amplifier les fréquences.

Un equaliseur est donc un effet qui comprend un ou plusieurs filtres qui peuvent fonctionner ensemble. On distingue l'équaliseur graphique dont les bandes de fréquences sont fixes mais nombreuses et l'équaliseur paramétrique, dont on peut régler les paramètres, comme son nom l'indique, c'est à dire que l'on peut choisir la fréquence sur laquelle on travaille.


Sur l'eq graphique, les bandes de fréquences sont indiquées au-dessus de chaque curseur, les graves à gauche, les aigus à droite.


 


Sur l'eq paramétrique (ici l'eq de cubase), on peut choisir le gain (positif ou négatif), la fréquence et la largeur de bande.

 

1 : Limiter les basses

La première chose à faire en général est de surveiller les basses. Les fréquences basses alourdissent beaucoup les mixs, et vous devrez les limiter sur la plupart des pistes si vous voulez avoir de la clarté. Ouvrez un equaliseur en insert sur les pistes overhead batterie et coupez-bas (enlevez tout ce qu'il y a en dessous) à environ 300 htz. Cela fera de la place pour la grosse-caisse qui de toute façon ne sera pas très définie dans ces micros.

Il est probable que celle-ci (la grosse-caisse) soit perdue parmi les toms et la caisse-claire. Pour y remédier, il ne s'agit pas de remonter les graves, ce qui aurait pour effet de noyer la batterie dans la boue, mais plutôt de lui donner de la présence en remontant le son de l'impact, le « kik » donc les médiums-aigus, aux alentours de 3000 ou 4000 hz. Le cerveau va naturellement recréer les graves manquants. Il faudra peut-être creuser un peu au milieu vers 400 ou 500 hz pour laisser un peu de place aux toms et caisse-claire.

La caisse-claire aura certainement besoin d'être adoucie. Un léger creux vers 1000 hz devrait faire l'affaire. Même chose pour les toms, avec une légère bosse aux impacts (6000) . Les toms et la caisse-claire n'ont pas besoin de beaucoup de graves, baissez-les. Cela fera de la place pour la grosse-caisse.

Rééquilibrez les volumes à chaque changement. Vous pouvez aussi mettre en solo la piste que vous travaillez, faire vos réglages et ensuite relâcher le solo. Vous verrez que chaque intervention sur une piste va influencer le son des autres bien sûr, à cause de la repisse. C'est ce qui est particulièrement difficile pour la batterie.

La piste de charley peut rester coupée pour le moment. Vous pourrez toujours la remonter à la fin si vous en manquez. N'oubliez pas de couper les graves sur cette piste jusqu'à au moins 1000 hz. Revenez sur les pistes d'ambiance (cymbales). Ces pistes sont très importantes pour l'ambiance de la batterie, le « grain ». Ecoutez bien, toutes les pistes ouvertes, et modifiez doucement l'équalisation des médiums et des basses sur les overheads jusqu'à avoir quelque chose de naturel, de joli et de vivant.

Occupez-vous maintenant de votre piste « groupe batterie ». Mettez un limiteur en insert de façon à ce que les transitoires, les « attaques » de batterie soient maîtrisées, rabotées un peu si vous préférez. Faites tout ceci à un niveau assez bas, de façon à laisser une bonne marge pour le reste. Vous y passerez probablement pas mal de temps. C'est normal. Les beaux sons de batterie que vous entendez sur les disques, ont en général été obtenus avec beaucoup de travail de la part d'ingénieurs chevronnés, de plusieurs heures à plusieurs jours juste pour le son de batterie, avec beaucoup de savoir-faire et du matériel haut de gamme. Ne vous étonnez pas si vous y passez du temps. Alternez l'écoute batterie seule et l'écoute globale avec les autres instruments, ça ne fait pas le même effet.

 

 

Un mot sur le compresseur-limiteur :

Le compresseur est un effet particulièrement intéressant ; il va baisser le volume de la piste à partir d'un certain seuil que vous définissez. Par exemple, vous lui dites : tout ce qui dépasse -5db (threshold), tu baisses de 40 %(ratio 1:2,5) à partir de 1/10e de seconde (Attack). Le volume général de l'instrument sera donc moins fort mais l'attaque pourra être plus ou moins conservée d'après le réglage du temps d'attaque, ce qui aura pour effet de donner une impression de « punch ». D'autant que le relâchement (release) du compresseur pourra suivre la descente en volume de l'instrument et donc lui rajouter du sustain (durée de la note dans le temps). C'est très utile pour maîtriser les basses, leur donner de la rondeur et du punch sans qu'elles écrasent tout. Cela peut aussi marcher avec la grosse-caisse mais attention à ne pas l'écraser, car la grosse-caisse n'a pas autant de sustain que la basse. Ou encore la caisse-claire. En fait, le compresseur est un outil fabuleux qui va nous servir un peu partout pour améliorer l'homogénéité. Mais, c'est comme tout, il ne faut pas en abuser sous peine de se retrouver avec un mix tout étriqué et sans relief.

Le Limiteur fonctionne un peu de la même façon sauf qu'il démarre immédiatement et ne laisse rien passer. L'attaque est donc « rabotée » et ne dépasse jamais un certain niveau. C'est très utile pour les percussions, la batterie, les trompettes, dont les attaques sont les moments du son les plus forts. On utilise souvent les 2 en cascade pour bien maîtriser la dynamique et gagner en volume. Personnellement, je mettrais plutôt le compresseur avant le limiteur et pour gagner en naturel, l'équaliseur ensuite. Mais bien sûr on peut faire autrement.

 

 

 

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Basse-batterie 

  Quand votre son de batterie vous paraît convenable, incorporez la basse. C'est comme de faire une sauce en cuisine, le dosage est primordial. La basse doit être claire mais aussi envelopper le tout sans l'écraser. S'il s'agit de rock, vous pouvez compresser la basse généreusement.

Bien sûr, ne limitez pas trop les basses de la basse mais suffisamment quand même pour vous permettre de remonter le volume général. La basse doit fonctionner avec la grosse-caisse. Cette dernière a une attaque puissante mais la basse a du sustain, le son dure dans le temps. Pensez-y dans votre équalisation, de façon à ce que l'on entende les 2 distinctement. La basse n'a pas besoin de beaucoup d'attaque ou d'aigus (sauf en slap) mais la grosse-caisse oui !

 

Quand la batterie et la basse sont en place, rentrez le chant ou le thème principal de façon à régler par la suite l'arrangement en fonction de lui.

Vous devez entendre le chant distinctement et clairement sans qu'il soit trop fort. Si vous êtes obligé de monter beaucoup le volume du chant, c'est qu'il n'a pas de place ou qu'il est creux. C'est dans les médiums que ça se passe. Il va falloir « creuser » un peu la batterie pour faire de la place au chant. Cela va se passer au niveau  de la piste de groupe de batterie, entre 500 et 4000 htz environ. Allez-y doucement.

Laissez vos niveaux à un volume assez bas. Vous aurez besoin d'une bonne réserve de gain par la suite.

Profitez-en pour limiter fortement toutes les fréquences dont vous n'avez pas besoin dans le chant à savoir les graves en dessous de 300 ou 400 htz. Mettez un coupe-bas. Cela vous permettra de garder de la clarté dans les graves pour votre basse et grosse-caisse. Compressez aussi un peu le chant, cela lui donnera un peu de punch et une certaine stabilité de volume tout au long du morceau. Ne mettez pas trop d'aigus dans le chant, cela peut être vite désagréable. Les « sifflantes », les ssss et les chh se maîtrisent avec un déesser, qui n'est rien d'autre qu'un compresseur calé sur les fréquences aigues.

 

Vous allez ensuite régler les guitares et claviers. Les guitares sèches et pianos sont des instruments très riches en fréquences et il faudra probablement les brider un peu si vous voulez garder de la clarté. Coupe-bas de rigueur, et supprimez toutes les fréquences non absolument indispensables ; Cela va dépendre du rôle de l'instrument : central ou décoratif. J'entend par décoratif qui apporte une couleur mais qui n'a pas le rôle de soutien principal.

La guitare folk à cordes métalliques jouée en « strumming » c'est à dire façon « feu de camp », en balayage, gagnera à être doublée et panoramisée. Enregistrez 2 fois la guitare sur 2 pistes séparées et panoramisez chaque piste à droite et à gauche. Cela laissera le centre libre pour le chant et l'effet spatial sera tout de suite saisissant.

Cette technique de doublage marche aussi particulièrement bien avec les guitares électriques saturées en rythmique mais cela ne marchera pas avec un piano. Pensez à enregistrer le piano en « stéréo », si c'est un clavier numérique.

Si vous n'avez qu'une piste de guitare et aucun moyen d'en enregistrer une deuxième (le guitariste est absent ou mort), Vous pouvez toujours dupliquer la piste et la faire jouer avec un léger retard de 8 à 20 millisecondes. En panoramisant, on peut recréer un peu l'effet. A accentuer éventuellement avec une équalisation différente. Mais rien ne vaut un doublage réel.

La guitare électrique a un spectre (répartition des fréquences) beaucoup moins large qu'une guitare sèche ou un piano. Encore une fois, supprimez les fréquences inutiles, inaudibles, susceptibles de gêner la voix ou les autres instruments.

Vous pouvez compresser un peu les guitares pour unifier la dynamique, lisser la piste. Pour tout ce qui est rythmique, c'est assez efficace. Mais attention, pas trop sinon c'est la mort de la musique !

Continuez avec les autres instruments, ajouts, percussions, solos, etc...

 

 

 

Le plus important pour un ingé-son, comme pour un musicien, c'est l'écoute. Ecoutez bien, vous devez entendre chaque chose distinctement.

Une règle du panoramique : plus les fréquences sont aigues, plus elles sont directives, c'est à dire que vous les entendrez plus facilement se déplacer à droite ou à gauche. Panoramisez de préférences les sons aigus ou médium-aigus (guitares, petites percussions, cymbales, choeurs).

Laissez les chants lead, grosse-caisse caisse-claire et basse, nappes de synthé au centre.

Lorsque vous avez un bon équilibre général, vous avez fait la première étape.

 

 

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Etape 2 : les reverbs et delays

vous allez ensuite pouvoir inclure les réverbs et delays.

 Les reverbs simulent un environnement réel, elles servent à spatialiser la musique et les instruments, les éloigner ou les rapprocher et à donner de l'ambiance, voire à « unifier » le mix, lui donner vie et cohérence.  Un mix sans aucune reverb ou delay est en général un peu « sec » et je ne connais aucun disque qui n'en utilise pas. On discerne 2 sortes de reverbs : les longues -(hall, stadium, church, )- qui recréent des environnements vastes, ouverts ou fermés, et les courtes (-rooms- )qui recréent des pièces plus ou moins petites, studios, etc...

On distingue également les reverbs « naturelles », à convolution, qui recréent les caractéristiques de lieux résonnants par l'utilisation d'échantillons prélevés sur place, et les reverbs artificielles numériques ou non (plate) qui simulent les lieux résonnants par différentes astuces ou algorythmes.

Voilà ce qui se passe : Le son, qui se propage dans un environnement rencontre tôt ou tard un obstacle (mur, sol, plafond) et rebondit dessus pour repartir dans une autre direction. La force du rebond et les fréquences renvoyées dépendent directement du matériau rencontré. (la mousse absorbe plus que le béton par exemple) Le son peut donc rencontrer toutes sortes de matériaux, platre, ciment, moquette, bois, acier, etc...

Si vos oreilles sont placées plus proches du mur que de la source du son et que le mur est fortement résonnant comme dans une église par exemple, vous entendrez plus de son réfléchi par le mur que de son direct. Et inversement, plus vous serez proche de la source, moins vous entendrez de son réfléchi. Ce qui veut dire qu'en gros, plus vous mettez de réverb sur un instrument, plus il s'éloigne.

Ensuite, plus le lieu sera vaste et les murs éloignés les uns des autres, plus le son direct mettra de temps à les atteindre. Cela se règle avec le paramètre delay.

Plus le matériau sera réverbérant, résonnant (béton, carrelage, vitres) plus le temps de chute de la résonnance sera long. Cela se règle avec le paramètre decay ou temps de reverb

Les delays ou écho : La reverbération est différente du delay en ce sens qu'elle est plutôt comme un « brouillard » sonore, contrairement au delay qui lui est un « écho » clair et distinct. La reverb serait donc plutôt un tas d'échos superposés. Personnellement, j'utilise au moins deux reverbs ; une courte pour simuler une petite pièce, un studio, exactement comme on utilise une ombre portée sur une image pour la détacher du fond. Cela donne un côté plus vivant au son, et une longue pour lisser et donner de la profondeur.

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Ouvrez trois pistes d'effet (ou d'auxiliaire, cela dépend du logiciel), mettez les deux reverbs (une courte, entre 400 et 800 ms et une longue, jusqu'à  3 sec) en insert sur deux pistes et un delay sur la troisième, synchronisé à la noire ou à la croche.

Vous pouvez d'ores et déjà envoyer (send) les pistes de groupe batterie, guitares, claviers et chant dans la reverb room pour placer votre groupe dans un endroit naturel. Il s'agit de sélectionner sur chaque piste (batterie, guitare, clavier...) dans les départs d'effets (sends) la piste sur laquelle vous avez ouvert la reverb d'insert, et de monter le volume.



Ensuite, la caisse-claire et les toms dans la reverb longue, ainsi que le chant et les guitares dans une moindre mesure. Allez-y doucement, les reverbs ne doivent pas envahir le mix mais ajouter juste un peu de profondeur et de couleur. Les nappes de claviers et synthé s'accomodent très bien d'une longue réverb. En revanche, les parties rythmées qui ont besoin d'être découpées pour être efficaces (guitares, cocottes) n'en demandent pratiquement pas.

Un instrument mixé avec une longue reverb aura tendance à « s'éloigner ». Un instrument sec sera au contraire très proche, « dans ta face ». Vous pourrez de cette façon créer une vraie profondeur de champ dans votre mix, comme un peintre renforce les couleurs proches. Vous pouvez également jouer sur les timbres avec l'EQ pour renforcer cet effet d'espace ; les sons sont plus clairs et plus forts quand ils sont proches.

Ce travail vous demandera encore un bon moment, d'autant que vous devrez réajuster vos volumes au fur et à mesure. Choisissez bien vos réverbs et pour ce faire écoutez attentivement la « couleur », plus ou moins métallique, douce ou envahissante. C'est un des éléments clés du mix.

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Etape 3 : les automations.

Il se peut fort bien que vous vouliez faire apparaître une guitare progressivement alors qu'à l'enregistrement elle apparaît d'un coup. Ou que la voix disparaît dans le refrain, noyée dans les guitares alors qu'elle est déjà presque trop forte dans le couplet. Si vous baissez les guitares, vous perdez l'impact qui vous plaît à l'entrée du refrain. Ou encore vous aimeriez entendre un effet delay sur le chant à un certain moment seulement. Il va vous falloir automatiser, c'est à dire enregistrer une action de mixage ; le déclenchement d'un delay, d'une reverb, d'un eq, un changement de volume, de panoramique, ou tout cela à la fois. Pas de problème, l'ordinateur peut le faire !

Sur chaque piste de votre logiciel, vous trouverez certainement un bouton qui vous permette d'enregistrer une automation et un autre pour lire cette automation. Il vous suffit de l'enclencher, de jouer le morceau et en temps réel de déplacer vos curseurs ou enclencher vos effets pour que le logiciel enregistre ces actions, autant de fois que nécessaire. Pratiquement tout est automatisable. Pensez à relâcher l'enregistrement de l'automation quand vous avez fini sinon, il continuera d'enregistrer indéfiniment. A la relecture, tous les mouvements seront relus. C'est une fonction très importante dans le mixage et les consoles analogiques de dernière génération pour les studios incluaient une fonction d'automation avec des faders motorisés. Il est donc naturel de retrouver cela sur les consoles virtuelles d'aujourd'hui. 

Dans ces logiciels sont inclus aussi des pistes d'automation, avec les données donc d'automation que l'on peut éditer, copier, coller déplacer, effacer, etc. Explorez votre logiciel.

Cela vous prendra encore un bon moment. 

Il vous restera ensuite à peaufiner jusqu'à ce que la magie soit à son maximum.

 

 

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Le bounce, ou export.

Pour que votre morceau puisse être lu sur n'importe quel support, il faut d'abord le transformer en fichier séréo (2 pistes). C'est ce que l'on appelle l'export ou le bounce. Vous trouverez cette fonction dans le menu « fichier » du logiciel utilisé. Exportez le morceau en mp3 si vous voulez le lire partout et n'êtes pas trop exigeant sur la qualité, le mp3 étant un format de compression, c'est à dire que le fichier va être allégé par rapport au format « wave » qui lui, n'est pas compressé et est destiné à être lu sur un ordi. Si vous voulez graver un CD, vous pouvez exporter en Wave ou AIFF (format Mac), en 44100 htz 16 bits. Pour le mp3, exporter à 126 kb/s permet d'avoir une qualité tout à fait honnête dans une configuration d'écoute courante.

 

 

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Mastering ?

Aïe, vous venez de vous apercevoir que votre morceau sonne tout petit par rapport aux CD's du commerce. Déjà, pour commencer, le volume est très bas. C'est normal, il n'a pas été masterisé. Le mastering est une étape qui consiste à optimiser le morceau pour qu'il puisse être écouté sur n'importe quelle configuration, aussi bien au casque que sur n'importe quelle chaîne hifi. C'est bien le cas des CD du commerce non ?

C'est une opération qui peut s'avérer très technique et il existe des studios spécialisés pour cela. Mais une simple optimisation peut être réalisée simplement chez vous avec un limiteur.

L'idée va être de limiter les crêtes (les attaques en général) pour pouvoir augmenter le volume du morceau sans saturer.

Ouvrez votre logiciel préféré, et importez le morceau sur une piste stéréo.

Placez un limiteur en insert dans la piste principale de sortie, ou un maximizer. Mettez le niveau de sortie à -0,5db de façon à garder un tout petit peu de marge et montez le gain du limiteur jusqu'à ce que le volume vous paraisse correct, et exportez.

Vous pouvez aussi essayer de placer un equaliseur avant le limiteur et essayer tout doucement de changer un peu la couleur du morceau, ou placer un compresseur et faire « pomper », enfin, tout ce que vous voulez, soyez créatif mais attention à toujours placer le limiteur en dernier.

 

 

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Conseils et astuces de prise de son

Pour un meilleur confort à l'enregistrement, vous pouvez remplacer le métronome par un sample de batterie d'une ou deux mesures réglé au tempo choisi et dupliqué sur toute la durée du morceau. Les musiciens se caleront dessus comme s'il s'agissait d'un batteur.

 

Conseils et astuces de mixage

1- Faites des pauses ! Loin de vous faire perdre du temps, les pauses vous permettent de garder de la fraîcheur d'écoute. Votre mix s'en ressentira.

2- n'oubliez pas de sauvegarder régulièrement !!

3- Si votre CPU (processeur) est saturé, que vous entendez des craquements ou pire, que votre logiciel refuse d'aller plus loin, et que vous ne pouvez pas vous passer d'un ou plusieurs plugs, il vous faut exporter ou « bouncer » les pistes les plus gourmandes en ressources, une par une ou par groupes en stéréo (la batterie ou les percussions, les choeurs, etc,,,) avec leurs effets et les importer ensuite dans le projet. Vous pourrez ainsi vous débarrasser des pistes d'origine et des effets.

Vous pouvez également exporter juste les réverbs ou effets de chaque instrument sur des pistes audio à part. Cela va soulager le processeur mais vous pourrez quand même en gérer le volume. Il faut pour cela  régler le send vers l'effet en pré-fader, mettre la piste en solo, baisser le volume à zéro (de la piste, pas de l'effet !) avant d'exporter la piste en stéréo à la fréquence du projet bien sûr. Il suffit ensuite de réimporter cet export sur une piste à part et vous avez maintenant l'effet en fichier audio. Vous pouvez alors couper le send sur la piste concernée. Faites cela pour chaque piste qui utilise l'effet que vous voulez couper. Cela vous permettra aussi d'équaliser votre effet pour chaque piste indépendemment. Cela peut servir.

4- Travaillez à bas volume. Vérifiez juste de temps en temps que tout va bien en poussant un peu et déplacez-vous dans la pièce pour avoir plusieurs points d'écoute.

5- Servez-vous d'une référence, d'un CD du commerce, et comparez régulièrement l'avancée de votre mix, c'est excellent pour apprendre et garder le cap.

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Astuces de mastering

1- Servez-vous d'une référence ; importez dans votre DAW (logiciel audio) un morceau de musique d'un CD du commerce en rapport avec le travail que vous effectuez, placez-le sur une piste à part et faites régulièrement des comparaisons avec votre propre travail, sans oublier de couper les effets (eq, compresseurs et limiteurs) au moment d'écouter la référence. Ecoutez bien le volume, la répartition des fréquences, la spatialisation, la compression, les reverbs et essayez d'en imiter le son.

 

 

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